Bonjour ! Aujourd’hui, je vous présente un recueil de nouvelles qui m’a été envoyé par son autrice et que vous pouvez vous procurer sur Amazon.
Ce que tu vois de moi, Blandine Stintzy
Ce recueil n’est pas commun dans la mesure où l’on peut presque le lire comme un roman en cela que, si tous les personnages qui apparaissent sont différents d’une nouvelle à l’autre, ils semblent ne former qu’un seul être tant ils sont tous liés par un sentiment profond de solitude voire d’abandon. Le recueil nous donne à voir nos contemporains que l’on prend parfois si peu de temps à observer. Ce jeune homme un peu paumé aperçu dans un bus, qui semble de moins en moins prendre soin de lui; cette aveugle qui manque de se faire renverser à chaque rue traversée; ce père et ce fils, assis au restaurant l’un en face de l’autre mais dont on dirait qu’un océan les sépare… Autant de scènes de la vie quotidienne narrées par ces dix nouvelles qui nous incitent à lever les yeux sur autrui, à nous ouvrir à ceux qui nous entourent, que nous croisons peut-être tous les jours sans les voir, englués que nous sommes dans le tourbillon du quotidien.
« Depuis quelque temps, il s’arrange pour éviter tout contact avec son prochain. Cela n’a pas été une décision délibérée. Cela s’est juste imposé peu à peu, comme une évidente nécessité. »
Sans être de la grande littérature, ce recueil n’en demeure pas moins agréable à lire en nous poussant à jeter sur le monde un regard nouveau, en essayant de nous attarder sur les petits bonheurs quotidiens auxquels nous ne prêtons pas assez souvent attention. C’est sans doute un peu naïf mais ça fait parfois du bien de sourire au petit grand-père qui promène son chien et, pourquoi pas, d’entamer la conversation. Cela ne révolutionnera pas nos vies mais les illuminera un peu.
Je ne résumerai pas ce livre puisqu’il s’agit de quarante-sept instants de vie, de gestes apparemment anecdotiques mais qui en disent tellement sur notre façon d’être au monde. En enchanteur du quotidien et de l’instant présent, Philippe Delerm célèbre, avec toute la poésie et la finesse qui le caractérisent, tous ces petits riens, ces petites manies et rituels gesticulatoires auxquels nous n’accordons pas forcément d’attention mais qui révèlent bien des choses sur notre société. Qui n’a jamais souri et ne s’est jamais étonné en regardant des jeunes filles prendre la pose avec un regard boudeur devant leur propre objectif ? Que cela signifie-t’il donc ? Et que peuvent bien dire de nous nos façons de faire les carreaux, de conduire notre caddie ou de tenir notre verre en société sans le boire ? Les amoureux de 
Les lectures de Naurile 